Ce n’est pas la première fois que je regarde « Passengers ».
Avant même de créer l’Avis du Néophyte, je postais régulièrement quelques mini-critiques sur ma page perso de Facebook. J’en avais donc écrit une sur ce film et je dois dire que je ne l’avais pas ménagé.
Aujourd’hui, après l’avoir enfin revu, je peux vous dire que mon avis a quelque peu changé.
« Passengers » est un film de science-fiction réalisé par Morten Tyldum (Imitation Game) et sorti dans nos salles de cinéma en 2016.
Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie, Jurassic World) et Jennifer Lawrence (Hunger Games, Happiness Therapy) se partagent l’affiche. Ils sont accompagnés de Laurence Fishburne (Matrix, Apocalypse Now) ainsi que de Michael Sheen (Blood Diamond, Twilight).
Synopsis :
L’histoire se déroule au cœur du Starship Avalon, un vaisseau spatial voyageant vers une planète lointaine à coloniser : Homestead II. Le trajet depuis la Terre est long, très long ! Cent-vingt ans pour être précis. Chaque humain sélectionné est alors placé en biostase pendant cette incroyable durée. Ça, c’est pour un scénario idéal...
Sauf qu’après seulement trente années de voyage, une ceinture d’astéroïdes vient dérégler la machine. Entre différentes pannes, une capsule d’hibernation anticipe tragiquement l’arrivée et réveille son occupant. Jim Preston, un mécatronicien, découvre alors qu’il est seul dans le vaisseau. Il comprend assez vite que sa situation est dramatique et décide de se mettre au travail afin de trouver une solution de secours. Après maintes recherches, il doit se rendre à l’évidence qu’il passera le restant de sa vie en solitaire.
Un premier temps affolé, l’homme entre dans un sentiment d’acceptation positif après avoir discuté avec Arthur, l’androïde qui s’occupe du bar. Il tente tout de même de rentrer en contact avec sa terre natale, mais les durées de transmissions sont inconcevables. Puis viennent la déprime et le dépit. Complètement démoli moralement, Jim tente finalement de sortir de l’Avalon. Dans un premier temps pour admirer le paysage, puis pour mettre fin à ses jours… mais l’instinct humain le maintient inexorablement en vie.
C’est alors qu’il tombe sur la capsule d’une jeune écrivaine, Aurora Lane, pour laquelle il a un véritable coup de foudre. Tandis qu’il consulte les fichiers afin d’en savoir plus sur elle, une idée lui vient à l’esprit… et s’il la réveillait elle aussi ? En parallèle, le vaisseau spatial subit les conséquences du choc précédent et une réaction en chaîne menace de mettre en danger la vie de chaque être vivant sur place !
Dans une salle de cinéma, ça devait vraiment avoir la classe !
Avant de parler du film en lui-même, il est important de mettre en avant le travail exceptionnel sur la bande originale du long-métrage. Celle-ci est quasiment parfaite, très bien dosée et adaptée à la moindre situation. Bravo à Thomas Newman (il a travaillé sur Les Évadés, La Ligne verte, Les Noces Rebelles, Skyfall… entre autres) !
Ensuite, énormément de décors sont réels. Seuls les plans en extérieurs sont artificiels. Cela rend le scénario beaucoup plus convaincant et crédible à jouer pour les acteurs. Concernant l’histoire, elle est inspirée d’une nouvelle de Philip K. Dick qui s’intitule « Le Voyage Gelé ».
Le contexte présenté dans « Passengers » est plutôt simple. Un long voyage entre la Terre et une planète d’accueil qui ne se passe pas vraiment comme prévu. Il y a donc une victime collatérale ainsi qu’une nouvelle interrogation sur la nature humaine.
Si vous étiez seul sur une île déserte, et que vous aviez la possibilité de faire venir quelqu’un, mais que cette personne serait, de ce fait, également bloqué sur cette île : la feriez-vous venir ?
C’est le dilemme qui se pose à Jim Preston. Sa vie est foutue, il n’a aucun moyen de se rendormir. Après une année complète à végéter dans un endroit vide, et avec l’impossibilité de se suicider (Le personnage réfute totalement cette éventualité), il en vient à se demander s’il doit sacrifier la vie de quelqu’un d’autre pour son propre confort. De plus, une personne qui lui plait et avec qui il s’imagine une fin de vie agréable. La question se pose, et personne ne serait capable d’y répondre sans être dans cette situation.
La seconde chose intéressante du récit concerne le vaisseau en lui-même. Touché et donc défectueux, celui-ci est amené à se détruire avant même la fin du voyage. Cela apporte une part de tension à la romance qui née entre les deux personnages principaux. Je reste néanmoins perplexe par rapport à l’une des péripéties de celle-ci. Satané robot !
Malgré ses incohérences, « Passengers » réussit sa mission avec brio. Il est bon, touchant et intense.
Les acteurs sont magnifiques. Chris Pratt et Jennifer Lawrence forment un couple parfait. Aussi beau l’un que l’autre, ils séduiront n’importe quel spectateur. Les personnages sont attachants et possèdent une relation très intéressante à suivre.
Je souhaite tout de même lever mon chapeau à Pratt qui joue à contre-courant de ce qu’il fait habituellement. Incarnant un Jim timide et réservé alors qu’en général, l’homme aime se fondre dans des rôles bien plus affirmés et drôles. Jennifer Lawrence est bluffante. Ses réactions sont tellement réalistes qu’on ne se pose même pas la question de savoir si c’est bien un rôle qu’elle interprète. J’ai adoré sa prestation. Même s’il n’y a pas beaucoup d’acteurs (cinq au total, dotés de répliques), la direction artistiquement est excellente.
Pour terminer, un petit mot pour la version française qui est de grande qualité. La traduction est aux petits oignons. Les performances de David Krüger et Kelly Marot sont exceptionnelles. Du très grand niveau. On peut être fier !
Mon avis final :
Il est rare pour moi d’apprécier véritablement un film au second visionnage après l’avoir détesté dans un premier temps. « Passengers » a réussi à me faire changer d’avis.
Je vous invite réellement à le voir, c’est un beau métrage de science-fiction. Et, petit conseil, montez le son à fond !